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season four episode one Comme chacun sait la vie peut changer en une fraction de secondes. Des amitiés improbables peuvent s'épanouir et fleurir, de brillantes carrières peuvent être abandonnées, un espoir éteint depuis longtemps peut être ravivé. Quel que soit les changements que la vie nous réservent, nous devrions lui en être gré parce que le jour viendra, toujours trop vite, où il n'y aura plus de changement possible.
La vie reprenait doucement mais surement après les tragiques incidents du mois dernier. Personne n’oublierait ce qui s’était passé à la mairie, néanmoins tous avaient à cœur de repartir sur de bonnes bases. Les coupables avaient été arrêtés, la maire Birdwell destituée et à présent tous se concentraient sur l’avenir de la ville en essayant de panser ses plaies. Dans quelques jours, des élections seraient organisées en urgence afin de trouver une personne adéquate pour reprendre les rênes de Windmont Bay. En attendant tous spéculaient sur les possibles candidats au fil de conversations qui avaient le mérite de changer les idées des habitants. Évidemment la vieille Baker avait déjà son idée sur la question et se plaisait à semer des indices partout où elle allait. Autrement dit la normalité semblait bel et bien de retour dans les quartiers, redonnant ainsi aux alentours sa réputation paisible d’antan où il faisait bon vivre.
Outre les élections qui suscitaient beaucoup d’interrogations, un autre évènement n’allait pas tarder à faire parler de lui. En effet, en cette fin d’après-midi du quatre mars alors que certains flânaient le long du port, un mystérieux bateau fit son apparition. D’ordinaire, c’était toujours les mêmes qu’on croisait ; des pêcheurs locaux, une poignée de riches qui partaient faire un tour mais rarement des inconnus, qui plus est à cette saison. Quelques passants s’arrêtèrent aussitôt pour observer ces inconnus. Depuis l’intervention du binôme ayant bouleversé leur quotidien, les habitants se méfiaient ardemment de tout ce qui pouvait venir de l’extérieur. On ne voulait pas revivre la précédente tragédie pourtant, de prime abord, ces nouveaux venus paraissaient inoffensifs. Mais ils savaient tous qu’il fallait se méfier de l’eau qui dort.
Quatre personnes finirent par débarquer sur le ponton dans des rires complices, l’œil pétillant de joie et l’annoncé sur leurs traits juvéniles. D’aucuns se plairaient ensuite à dire qu’ils étaient ivres et s’étaient paumés dans le coin après un pari cependant pour l’heure ils attiraient tous les regards curieux. Le plus âgé du groupe, mains sur les hanches observait la petite foule attroupée avec un sourire sur le bord des lèvres. Il paraissait attendre quelqu’un ou quelque chose, impossible de le savoir. Un des badauds finit par s’adresser à lui en lui demandant d’où il venait ; pour toute réponse il eut un petit clin d’œil énigmatique. L’attroupement reprit ses bavardages intempestifs car une jeune femme affirmait avoir déjà croisé l’ainé de la bande. Bien évidemment on ne l’écouta pas et on réfuta ses arguments d’un revers de main, après tout le garçon avait un visage relativement commun. La scène dura une bonne dizaine de minutes pendant que les soit disant touristes sortaient leurs valises de la calle pour regagner la terre ferme. Deux d’entre eux parurent se disputer sans qu’on entende la teneur des propos et sur ces entrefaites, Agnès Baker débarqua dieu sait comment. Elle avait un radar pour chaque situation de ce genre. Toutefois ils n’étaient pas au bout de leur surprise puisque la commère principale du coin venait de se jeter au cou de celui qui paraissait être le leader. Était-elle devenue folle ou était-ce un de ses innombrables tours ? Tous restèrent bouche bée à attendre la suite.
En réalité ce garçon était le fils d’un cousin éloigné de Baker et avait visiblement des liens tenus avec son ainée. Si Agnès se perdait régulièrement en ragots sur autrui, force était de constater qu’elle-même avait bien des secrets à commencer par cette famille que nul ne paraissait connaitre. Mais que faisait-il ici ? Pourquoi avait-il choisi de débarquer à Windmont en compagnie de ses amis ? De quoi susciter de nouvelles interrogations chez les riverains.
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season four episode two Tout le monde peut devenir une victime, blessée par les actions des autres. Mais que les blessures soient causés par une ex-femme sournoise, ou par un coup porté pour l'objet de nos désirs, il vient un temps où nous devons nous ressaisir et continuer notre chemin. Et si nous ne pouvons pas, alors nous pouvons seulement prier pour de l'aide.
C’était une belle journée de printemps. Le ciel était bleu, le soleil bientôt à son zénith. Les oiseaux piaillaient dans les arbres qui verdoyaient et fleurissaient. L’air était pur, et tous attendaient impatiemment l’arrivée de l’été. Agnès Baker était peut-être la plus impatiente de tous les habitants de Windmont Bay : le mois de juillet était généralement un mois où elle en profitait pour quitter la ville et partir sur la côte Est du pays afin de flâner sous les palmiers de Floride, un cocktail en main, les pieds enfoncés dans le sable chaud de la plage. Chaque matin, lorsqu’elle ouvrait les yeux, elle comptait les jours qui lui restait avant de prendre quelques jours de repos bien mérité : cela n’y ressemblait peut-être pas pour les autres, mais être la reine des potins de la ville demandait beaucoup de travail. Après une année aussi fructueuse que celle-ci, inutile de préciser que la commère était épuisée, comme elle aimait le répéter à tout ceux qu’elle croisait. Poussant la porte d’entrée de sa maison à la pelouse bien entretenue, Agnès déposa son sac à main sur le guéridon à l’entrée, prenant soin de remettre à leurs places les divers petits bibelots qu’elle collectionnait. Fière de son intérieur, un simple regard suffit à remarquer que la baie vitrée du salon était entrouverte, alors qu’elle était persuadée de l’avoir fermé après avoir prit son petit-déjeuner sur sa terrasse. Elle s’avança prudemment avant de mettre sa main sur la poignée pour refermer la vitre, jetant tout de même un coup d’œil dans le jardin. Une présence familière s’était peut-être permise d’entrer chez elle, après tout, elle avait rendez-vous avec son neveu dans la journée.
Délaissant ses inquiétudes, elle se dirigea vers sa petite cuisine et en profita pour arroser ses plantes, tout en fredonnant l’air d’une chanson qu’elle aimait tant. Bien décidée à profiter de son dimanche, elle ignora le téléphone qui sonnait. Encore une imposture, souffla-t-elle entre ses dents. Agnès était victime depuis quelques jours d’incessants coups de téléphone. « Allez au diable » s’écria l’octogénaire en jetant son torchon dans l’évier pour se diriger vers le combiné. Elle débrancha la prise et poussa un soupir de soulagement lorsque la sonnerie stridente s’interrompit. Enfin un peu de tranquillité. Agnès avait bien mérité un moment de calme et de sérénité et elle se laissa tomber sur son canapé confortable, se saisissant d’un coussin qu’elle glissa sur ses genoux avant de fermer les yeux et de s’assoupir.-------
L’ambulance se gara devant la petite maison rose alors qu’un homme (Jeremy Silverston) les attendait devant la porte d’entrée, grande ouverte. « C’est ma tante, venez vite. » dit-il, en leur faisant signe de se dépêcher. Tous les trois entrèrent dans le salon pour découvrir le corps sans vie d’Agnès Baker, allongée sur son canapé. Elle semblait si paisible, si douce mais il était impossible pour les deux ambulanciers de ne pas penser à tout le mal que la vieille dame avait causé. Petit à petit, les badauds se rassemblèrent autour de la demeure alors que le corps d’Agnès était évacué sur un brancard. Morte exactement comme elle avait vécue : en attirant toute l’attention sur elle.
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season four episode three nous avons besoin de nous sentir protégés. On peut trouver la sécurité dans les bras d'une mère, au bout d'une arme tranchante bien aiguisée, dans la tendresse d'un baiser. Ou au bout d'un canon de révolver. Chacun fait ce qu'il peut pour se sentir en sécurité, parce que l'on sait que quelque part en ce monde quelqu'un... nous veut du mal..
Quelques paroles échangées à la messe de ce dimanche suffirent à répandre une odieuse rumeur. Oui, seules quelques minutes furent nécessaires pour que toutes les personnes présentes à l’église furent au courant des derniers ragots. L’information fit le tour de la bâtisse, circulant de bouche à oreilles sans interruption. La surprise pouvait se lire sur certains visages alors que sur d’autres, la méfiance était de rigueur. L’estomac des plus fragiles étaient soudainement noués par l’angoisse et les plus hardis pensaient déjà à en découdre. Windmont Bay était la proie de cambriolages depuis plusieurs semaines. « Voilà ! A peine un démocrate élu et les problèmes commencent de nouveau ! » s’esclaffa un cinquantenaire à la chevelure peroxydée tout en croisant les jambes. « Oh, arrêtez de faire votre Karen, cela n’a rien à voir ! » répliqua sa voisine. « Karen ? Comment osez-vous ? » s’offusqua la première, sa bouche ouverte en o, sous le choc de ce qu’elle considérait comme la pire des insultes. « Je voulais simplement – » Elle fut interrompue par un puissant chut et se refrogna, rouspétant en douce. « Foutus démocrates » pouvait-on entendre.
Voyez-vous, cela n’avait en effet rien à voir avec la récente élection de Bryan Norris. Le premier cambriolage s’était déroulé en plein cœur de l’été lors d’une nuit particulièrement tiède. Ce n’est qu’au lever du soleil que les propriétaires de la maison visitée découvrirent qu’on avait subtilisé certains de leurs bijoux et montres. Le second cambriolage se déroula quelques jours plus tard, et cette fois-ci encore, des bijoux disparurent. Ce schéma continua tout au long de l’été et jusqu’à l’automne où de petits bibelots furent dérobés, des tableaux et à la stupeur générale, le contenu d’un réfrigérateur.
Les cambrioleurs en herbe semblaient se glisser chez leurs victimes par des fenêtres et portes-fenêtres mal fermées, ou tout simplement restées ouvertes lors des nuits les plus chaudes. Certains vols eurent lieu en pleine nuit alors que d’autres en journée. Tout laissait penser que plusieurs personnes étaient à l’œuvre, et que ces petits criminels étaient assez malins pour ne pas laisser de traces derrière eux. Les dépositions faites au WBSO ne furent pas concluantes par le manque de preuves et le fait qu’aucune effraction n’était a relevé. Les assurances prirent la suite mais les coupables couraient toujours dans la nature.
La populace de Windmont Bay ne perdit pas un instant avant de pointer des doigts accusateurs envers les derniers arrivés. « Ils ne m’ont jamais inspiré la confiance. Et puis, il y a quand même le neveu de cette pourriture d’Agnès Baker. » « Non, ne dis pas ça, pas dans la maison du Seigneur ! » « Bah quoi, c’est la vérité ! » On choisit ses amis, mais on ne choisit pas sa famille. La tâche était compliquée pour Jeremy Sylverston dont les liens de parenté l’unissaient à la défunte vieille dame dont le passe-temps favori fut de répandre d’horribles potins sur ses voisins. Cette mauvaise image lui collait à la peau et nul doute que cette affaire allait entacher un peu plus sa réputation. « Je suis sûr d’en avoir vu un trainer autour de chez moi récemment. Je suis le prochain sur la liste. » La cérémonie de la messe se terminait mais les bavardages allaient de bon train. La paranoïa s’immisça petit à petit dans les conversations. La situation n’avait rien à voir avec les incendies, ou la disparition des enfants il y a quelques années. Pourtant, personne n’était rassuré à l’idée de savoir que certaines personnes visitaient leurs résidences en douce. « C’est eux, j’en suis sûr ! Ils ne font que se promener en ville, ne travaillent même pas ! Ce sont forcément des délinquants qui viennent s’en prendre à nous ! » L’avis était unanime : les quatre amis fraichement débarqués étaient les principaux suspects. La méfiance des habitants de Windmont Bay envers eux ne fit qu’accroitre et alors que tous se quittaient, dans l’espoir de passer un dimanche sans trouble, impossible d’oublier les paroles échangées. Oui, une nouvelle fois, la tranquillité de Windmont Bay était mise à rude épreuve et à l’approche d’Halloween, l’angoisse se faisait palpable…
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season four episode four Juger les gens qui nous entourent est dans notre nature. Nous jugeons leur façon étrange de s'habiller, leur façon de tondre le gazon, et leur façon qu'ont nos amis d'agir en public. Oui... Nous émettons toujours ces jugements, en oubliant qu'un jour, nous nous jugerions nous-même. Oui, juger ceux qui nous entourent est dans notre nature. C'est aussi dans notre nature de tenir d'autres personnes responsables de nos erreurs. Mais que se passe-t-il quand nous nous arrêtons enfin un moment, pour juger nos propres vies ? Ça peut être pénible de s'écarter et voir ce que l'on a fait. Et plus pénible encore de se rendre compte que l'on a aucune intention... de s'arrêter.
« Du nouveau sur cette affaire de cambriolage? » Le shérif Acalan Hunt avait passé une courte nuit chez lui. Assez pour quelques heures -peu réparatrices- de sommeil, et le temps d’une douche et d’un bon café pour repartir au travail. Ces histoires de cambriolages lui donnaient du fil à retordre. Peu, voir quasiment aucun indice. Mais surtout des rumeurs venant fausser les rarissimes témoignages qu’il avait pu récolter. Professionnel, il était hors de question pour le shérif, de céder à l’avis populaire pour ne s’orienter que vers une seule piste. Pour autant, il n’oubliait pas la présence de ces quatre jeunes et n’ignorait pas la coïncidence entre leur arrivée et le début des cambriolages, même s’il trouvait cela peut être un peu gros.
« Non, j’ai vérifié l’alibi de @Daniel Newman. @Chani Rodrigues confirme avoir été en sa compagnie à deux reprises sur les quelques dates énumérées. » Acalan se racla la gorge puis prit une gorgée de café avant de s’assoir sur le rebord du bureau de son adjoint. « Ne l’éliminons pas tout de suite. N’oublions pas qu’ils agissent à plusieurs. Mlle Rodrigues pourrait être une complice. » Il ne faisait pas confiance aux airs innocents des uns et des autres. Il avait suffisamment roulé sa bosse pour savoir que cela ne dédouanait personne et qu’une frimousse d’ange n’innocentait personne. « Encore que l’information de la potentielle culpabilité de Newman, vienne d’une voisine en colère. Donc très peu fiable. » mais c’était l’un des rares témoignages tenant presque la route. Presque. « Pour @Sijia Han, en plus d’un alibi en béton, puisque hors de la ville où vu à son travail lors des cambriolages. Elle en a elle-même été victime récemment. Bien sur, ça aurait pu être une stratégie pour éloigner les soupçons. Mais c’est encore une piste qui mène nulle part, si vous voulez mon avis. » Et son adjoint n’avait pas tord. Les informations qu’ils avaient réussi à glaner ici et là, n’étaient le fruit que de ragots. À croire que les habitants de cette ville n’apprenaient jamais rien, même lorsque l’histoire les rattrapait et que celle-ci, était plutôt récente et sanglante. « Pour @Slevin Doyle, nous gardons un œil sur lui. Rien ne le relit directement aux cambriolages, mais nous connaissons bien sa réputation. Ce serait toutefois étonnant, mais autant n’écarter aucune piste. » Un hochement de tête suffit au shérif pour approuver. Il s’éloigna avant de rejoindre son propre bureau où une jeune femme rousse l’attendait déjà. Il fit un signe à sa secrétaire qui lui indiquait la présence d’une journaliste.
« @Jodie Mitchell, j’aurais dû prévoir votre arrivée. Je vous aurais bien offert du café, mais celui d’ici est infâme. » un faible rire échangé, puis il reprit. « Que puis-je faire pour vous? » Oh, il en avait parfaitement conscience. L’avancée de l’enquête intéressait tant les victimes, que le reste de la ville qui demeurait en alerte permanente. Mais aussi le nouveau Maire, pressé de faire ses preuves et de prouver qu’avec lui, la ville serait plus sûre. Lui-même, évidement, en bon professionnel, ne supportait pas de voir un mystère non résolu. Mais personne ne souhaitait plus connaître la vérité, qu’une journaliste. Des créatures avides de réponses, et ce, à n’importe quel prix. « Avez-vous trouvé des preuves de leur culpabilité? » et la ville avait déjà choisit ses coupables, les médias ne comptaient pas leur fournir autre chose que ce dont ils voulaient se repaitre. « Non, pas plus que nous n’en avons de leur innocence pour l’instant. Ils ne sont pas les seuls sur lesquels nous menons cette enquête. Vous feriez mieux de ne pas en faire une cible. » Un conseil qu’elle n’entendit que d’une oreille. Si le shérif connaissait son métier, elle, connaissait le sien. À l’instar des plus grandes commères, le WB Bulletin continuait d’être la plus grande source de rumeurs de toute la ville.
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season four episode five Les nuisibles. Il y en a de toutes sortes et de toutes tailles et ils perturbent nos vies de bien des façons. Au début, ils nous gènent à peine et on fait de son mieux pour les ignorer. Mais si on ne les prend pas au sérieux, ils peuvent vite devenir dangereux. Pour certains, la mort semble la solution la plus facile. Mais le problème avec les nuisibles, c'est ce qu'ils laissent derrière eux est tout aussi dangereux...
Le frisson du danger. La sensation d’être invincible. C’était ce qui poussait Anita et Diego à s’introduire de façon illégale dans les maisons des villes qu’ils visitaient. Un hobby que le frère et la sœur partageaient depuis maintenant un peu moins de cinq ans. Un art qu’ils avaient au fil du temps perfectionné. C’était difficile de mettre le doigt sur l’élément déclencheur, eux même n’avaient pas d’explications à fournir lorsqu’ils s’étaient retrouvés en garde à vue. Une erreur, une simple petite gaffe avait suffit pour que le duo se fasse attraper, à la grande surprise de leur ami Jeremy, le visage horrifié en apprenant la vérité. L’enquête menée avec brio par le WBSO avait porté ses fruits et les deux coupables n’avaient pas eut d’autres choix que d’avouer la vérité tant les preuves à leur encontre étaient nombreuses. Les habitants souriaient, ravis d’avoir pour certains, fait confiance en leur instinct : les nouveaux venus n’apportaient jamais de bonnes nouvelles et cela avait été démontré encore une fois. Anita et Diego avaient pourtant toujours niés leur implication dans ces cambriolages, ces petits vols aussi surprenants les uns que les autres. Jeremy avait même à plusieurs reprises garanti l’innocence de ces amis.
Le petit groupe de nouveaux avait tout de suite attiré l’attention sur eux dès leur arrivée, malgré les bonnes intentions de celui qui se présentait comme leur leader. Jeremy venait rendre visite à sa grande tante, l’inoubliable Agnès Baker et le décès surprenant de cette dernière avait prolongé leur séjour dans la petite ville d’Oregon. Anita et Diego n’avaient pas su garder leurs mains dans leurs poches bien longtemps, reprenant leurs petites visites dans des lieux et endroits où ils n’étaient pas conviés, chapardant bibelots, bijoux, billets qui traînaient et parfois même le contenu des réfrigérateurs et des placards. Autant de vols surprenants qui laissaient toute la ville en émoi, ne sachant pas s’il y avait un coupable ou plus tant le contenu de ce qui disparaissait était varié. « C’est pour se venger d’Agnès Baker et de tout le mal qu’elle a causé. Nous voulions mettre ça sur le dos de Jeremy. » La ligne de défense adopté par le frère et la sœur ne tint pas la route bien longtemps
Le plus triste dans une trahison, c’est que cela ne vient jamais de nos ennemis. Un dicton qui s’appliquait bien dans ce cas. Alors que ses amis les plus proches le pointaient du doigt, Jeremy accusait le coup. Sa tante jouissait d’une réputation pour le moins particulière, il le savait. Il avait toujours pensé qu’elle allait trop loin mais elle avait malgré tout, son affection. Le fait que deux de ses meilleurs amis utilisent le nom de sa tante pour justifier leurs actes déplorables mit fin à une amitié de plusieurs années pour le jeune homme, qui pouvait compter sur un alibi pour le dédouaner. Et si sa grande tante n'avait jamais voulu quitter Windmont Bay et avait répandu son venin tout au long de sa vie, Jeremy ne se voyait pas rester dans ce qu’il finit par qualifier de trou à rats plus longtemps, et mit les voiles – littéralement – un beau matin, en compagnie de son dernier ami, Trevor, non sans craindre qu’à son tour, ce dernier ne le trahisse.
« Une histoire qui se termine bien. » Le WSBO retrouva, avec l’aide du neveu de l’ancienne ennemie numéro une de Windmont Bay, certains bijoux et objets, qui retrouvèrent leurs propriétaires respectifs, mais inutile de préciser que les rondes quotidiennes de certains voisins méfiants n’allaient pas s’arrêter tout de suite. Et si le calme semblait faire son retour à Windmont Bay, tous avaient une question sur le bout des lèvres : jusqu’à quand cela durerait ?
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